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Je me souviens longtemps de l'offense. Comment apprendre à pardonner rapidement, ou mieux encore, ne pas être offensé du tout ? C’est la question qu’on m’a posée à plusieurs reprises ces deux dernières semaines ? Par conséquent, lorsque je l'ai vu sur l'un des forums, j'ai décidé que cela valait la peine d'y répondre. Mes patients reçoivent une réponse dès la toute première séance consacrée aux bases de la thérapie cognitivo-comportementale. Le ressentiment (au même titre que la culpabilité, l'anxiété, la honte) est une émotion. Et beaucoup de gens traitent leurs émotions comme quelque chose qui surgit EUX-MÊMES, sans leur participation. Comme la météo ou le fait que le matin arrive. Et puis le cours de leur raisonnement repose sur cette hypothèse erronée. Si on adoptait un point de vue différent et supposait que c'est moi qui crée mon émotion, mon ressentiment ? Et, plus important encore, c'est moi qui fixe la FORCE et la Durée de cette Émotion (ressentiment). Si tel est le cas, alors vous pouvez vous poser une question : comment faire CECI ? Certains domaines de la psychothérapie entament un long processus d'analyse, accompagné de centaines de questions soi-disant révélatrices, déroutantes, irritantes et épuisantes pour une personne. A la fin de la rencontre, le client ne se souvient plus de ce qu'il a demandé ni pourquoi il est venu. C'est bien si son interlocuteur s'en souvient. Dans l'approche cognitivo-comportementale, une telle question nécessite une réponse claire et courte, qui peut d'ailleurs toujours être revérifiée. Les émotions (leur force et leur apparence) chez un adulte résultent de sa pensée, de sa manière d'interpréter les informations entrantes. Par exemple, vous êtes tous habillés devant la porte d'entrée et vous allez voir votre mère pour l'emmener au théâtre. Et puis une voiture vous dépasse par derrière et, vous jetant de la boue, roule dans votre cour à une vitesse folle. En maudissant et en sombrant dans le ressentiment, vous élaborez un plan de vengeance contre le monstre qui ne sait pas comment remarquer les piétons et éviter les flaques d'eau. Et au bout d'un quart d'heure, en vous approchant de votre mère, vous découvrez que c'était un médecin qui était pressé d'appeler en urgence votre mère. Et non seulement vous n’avez pas de temps pour le théâtre, mais aussi pas de temps pour l’offense. Et vous serez probablement également reconnaissant que le médecin conduise si vite. Qu'est ce qui a changé? Où est passée l’offense ? Mes pensées et mes explications sur cette situation ont changé. C'est tout. Ainsi, pour pardonner rapidement, ou mieux ne pas être offensé du tout, vous devez apprendre à analyser vos schémas de pensée et à les modifier d'une manière adaptée à la situation. Pour ceux qui ne croient pas que ce sont les pensées qui déterminent les émotions, essayez maintenant de vous offenser sans penser à rien.!