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De l'auteur : Réflexions sur certains aspects de l'interaction enfant-parent Poursuite du thème de la lecture enfant-parent et amis. Cette fois, il a été espionné par un sage professeur et expert en âmes humaines. Appelons-le SV. Il fait le constat suivant : Les adultes expliquent souvent aux enfants avec passion (mathématiques, grammaire, physique, etc.). Ils sont agacés par le manque de compréhension des enfants face à ce qui est évident. "Eh bien, stupide!" - un adulte ne peut pas dire cela par sympathie, mais s'il y pense, il y pensera, et alors l'enfant, non, ne devient pas plus bête. Il a peur. Et puis, à chaque fois qu’il tombera sur quelque chose qu’il ne comprend pas, il aura peur. Il lui faudra du temps pour faire face à sa peur, mais les gens trouveront cela stupide. Et il me semble que c'est comme ça. Je ne discute pas. Complètement vrai et juste. Les critiques injustes traumatisent l'enfant, le rendant impuissant et peu sûr de lui. Mais ce n'est que la moitié de l'histoire. L'autre moitié est l'adulte. Que lui arrive-t-il en ce moment ? Qu'est-ce qui le pousse à se comporter de cette façon, quels sentiments ? SV suggère que ces sentiments sont similaires à ceux ressentis par le réalisateur lorsque l'acteur ne répond pas à ses attentes : frustration, ressentiment, colère. J'imagine une autre option : le désespoir, l'impuissance, la déception. Et là, le plus important, le plus douloureux pour un adulte, c'est le manque de compréhension, ces yeux vides qui ne te voient pas. Ce NON-rencontre, ce NON-contact, la perte d'un autre qui semblait être avec vous. La solitude soudaine, qui en vérité est toujours présente dans nos vies, mais les réponses des autres, le dialogue apparent nous permettent de l'oublier. Est-ce uniquement le cas de nos enfants ? Il arrive que vous vous tourniez vers un adulte. Adulte à adulte. Et vous voyez un voile d’incompréhension. Malentendu réel (quand vous parlez d'une manière très difficile) ou induit (quand un autre ne veut pas « entrer » dans vos circonstances de vie et fait semblant de ne pas comprendre pour sauver sa vitalité). Comment nous sentons-nous dans ces moments-là ? Solitaire, triste, en colère. Imaginons un enfant qui ne parle pas encore très bien et qui essaie de dire/demander quelque chose à ses parents dans son charabia. C'est la vraie colère juste ! Avec des piétinements, des larmes, des poings. C’est pareil pour un adulte expliquant les mathématiques. On peut pardonner un malentendu stupide, être sur une longueur d’onde différente pour un adulte, l’enfant de quelqu’un d’autre, mais quand il s’agit du nôtre, chair à chair, sang à sang, c’est très difficile. Lui et moi ne faisons presque qu'un ! Pour un enfant, fusionner avec un parent est le coût du jeune âge, et pour un parent, c'est une évasion de la solitude et du vide de sens de l'existence. C'est pour ça que je ne veux pas le laisser sortir de sous mon aile, c'est pour ça que son incompréhension est si dure.